La prévention au tarissement chez les vaches laitières

Le tarissement se définit comme l’arrêt de la sécrétion de lait. Cette période peut être vue comme une période improductive de la vache. C’est aussi la préparation de la lactation suivante et la dernière ligne droite de l’évolution du veau avant la naissance. Les mesures de préventions mises en œuvre à ce moment-là sont souvent très rentables. Les principaux objectifs peuvent être l’amélioration de la qualité du lait, la limitation des troubles métaboliques ou l’optimisation de la santé du veau.

Tarissement et qualité du lait

L’arrêt de la sécrétion lactée par la mamelle est une phase physiologique nécessaire pour une production optimale lors de la lactation suivante. Lors de cette période le volume de lait et les tissus mammaires se réduisent énormément. Les agents pathogènes responsables des mammites et des cellules sont alors largement exposés au système immunitaire et aux antibiotiques et donc plus facile à  détruire. C’est le seul moment ou il possible d’assainir une vache ayant une mammite subclinique.  Sur une primipare avec un taux cellulaire supérieur à 100 000 cellules ou une multipare avec un taux supérieur à 150 000 cellules il est nécessaire d’appliquer un traitement antibiotique.

Sur votre bilan annuel cellules et mammites on peut juger l’efficacité du traitement en examinant le taux de guérison.

L’hygiène du logement au tarissement ou au moment du vêlage  sera déterminante pour limiter les nouvelles contaminations de la mamelle.

Regarder régulièrement avec votre conseiller votre bilan cellules et mammites sur Mil’Klic, il est toujours à jour.

Tarissement et troubles métaboliques

Il ne faut jamais perdre de vue les différentes phases du tarissement et les troubles métaboliques s’y rattachant :

  • Au début du tarissement, les besoins nécessaires à la production de lait deviennent très faibles avec une capacité d’ingestion encore correcte. On cherche donc à limiter l’engraissement pour éviter les cétoses,
  • En fin de tarissement, les besoins nécessaires à la croissance du veau deviennent très importants alors que la capacité d’ingestion diminue jusqu’à atteindre la moitié de celle de la vache en milieu de lactation. On cherche alors à concentrer la ration. De plus, on veut que la vache digère tout de suite après vêlage la ration des vaches laitières. Il faut donc que la ration de fin de tarissement soit constituée des mêmes aliments que pour les vaches en production.
  • Les fièvres de lait. L’hormone régulatrice de la concentration de calcium met plusieurs jours à s’activer si beaucoup de calcium était disponible dans la ration au tarissement. Il faut donc jouer sur les concentrations et/ou les mécanismes régulateurs pour limiter les vêlages difficiles, comas vitulaires et non délivrances.

Tarissement et santé du veau

La santé du veau sera la résultante des 2 premiers aspects du tarissement. Pour que le veau termine sa croissance dans de bonnes conditions et que le vêlage se passe bien, il faut une ration bien conçue.

Pour qu’il absorbe un colostrum de bonne qualité, il faut que la mamelle soit saine. Mais ce n’est pas tout : pour avoir un veau en bonne santé, il faut aussi :

  • De l’eau en quantité suffisante et de bonne qualité pour la mère
  • Le moins de stress possible pour limiter les vêlages avant terme
  • Un logement au vêlage très propre pour limiter la pression infectieuse

Ces recommandations vous permettront d’assurer des démarrages en lactation efficaces et de limiter les troubles de santé des veauxDe plus la reproduction n’en sera qu’améliorée.

Pour aller plus loin sur ces thèmes, inscrivez-vous à nos formations ou demandez l’avis d’un de nos experts.

Contact : Jean-François DESSOLIN (jfd@alyse-elevage.fr ou 06.76.99.58.40)

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Sur juillet 17, 2020, posté le: Actualités, Articles Lait, Newsletter par

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