L’élevage des départements du secteur Alysé souffre

Le mardi 29 septembre ont eu lieu les assemblées générales ordinaire et extraordinaire d’Alysé, à Charmoy. Le rapport de l’année 2019 a été fait, avec le constat d’une nouvelle année délicate pour l’élevage des départements du secteur Alysé. On note notamment une diminution des cheptels de 3 à 5% selon les départements et de 2% des effectifs bovins lait.

Lors des assemblées générales ordinaire et extraordinaire d’Alysé, qui se sont tenues le 29 septembre à Charmoy, Nicolas Michaud, le président, a fait le constat de l’année 2019, « une année encore compliquée pour l’élevage des départements du secteur Alysé ». « Le contexte économique n’a toujours pas permis de dégager un revenu satisfaisant pour les éleveurs laitiers, allaitants ou ovins de la zone », poursuit-il.

Un contexte économique en difficulté auquel il faut ajouter un contexte climatique « qui prend une ampleur catastrophique concernant la sécheresse. Une grande partie des éleveurs ont eu un déficit de rendement de récolte fourragère cet automne », assure Nicolas Michaud. « Nous pouvons constater malheureusement que le réchauffement climatique est une réalité immédiate pour les éleveurs. L’autonomie fourragère est un défi majeur pour nos élevages ». Avec pour conséquence des arrêts d’élevages dans la « zone » Alysé, notamment en élevage laitier. « En un an, la diminution est, selon les départements, de 3 à 5 % des cheptels et de 2 % des effectifs bovins lait », confie le président d’Alysé.

La nouveauté Agrinir

A l’occasion de l’assemblée générale, Nicolas Michaud a également parlé de l’appareil Agrinir, dont Alysé s’est doté en 2019. « C’est un outil pour calculer les valeurs nutritives des fourrages. Il nous permet d’être plus réactifs pour donner les résultats aux éleveurs. Sur le terrain, nous pouvons également prévoir les dates optimums de récolte des ensilages de maïs ».

Le président d’Alysé a aussi parlé du partenariat au sein d’A2E (Alliance expertise élevage) sur les services machine à traire, bâtiments et parage d’onglons, qui est « désormais une réalité ».

Quant à l’alliance avec les Chambres d’agriculture ? « Elle est toujours d’actualité. Et elle sera renforcée et précisée afin d’apporter le complément des expertises nécessaires au milieu de l’élevage de notre zone ».

Pour Nicolas Michaud, « Alysé doit disposer des expertises dont les éleveurs qui se spécialisent de plus en plus ont besoin. C’est une volonté forte du conseil d’administration ».

Un conseil d’administration qui a également réfléchi à comment mieux se positionner et répondre aux attentes des éleveurs. « Notre métier de contrôle de performances et de conseil évolue. Nous devons pour réorienter vers l’expertise de qualité dans les élevages afin de les aider à s’adapter aux différents défis qu’ils soient climatiques, économiques et maintenant sociétaux avec l’agribashing. Pour ce faire, nous sommes accompagnés par un cabinet d’audit. Les administrateurs et les salariés doivent contribuer à ce changement », conclut-il.

Christopher Levé

Pour Nicolas Michaud, 2019 est encore une année compliquée pour l’élevage des départements du secteur Alysé.


Les assemblées générales ordinaire et extraordinaire d’Alysé ont eu lieu le mardi 29 septembre, à Charmoy.

Alysé en quelques chiffres

Alysé est présent sur 6 départements : l’Yonne, la Côte-d’Or, la Nièvre, l’Aube, le Loiret et le Nord du Cher. Alysé, c’est aussi 3 534 coopérateurs en 2019, 1 646 exploitations bovines (187 045 bovins), 1 163 exploitations ovines (57 023 reproducteurs) et 491 exploitations caprines (11 293 reproducteurs). Enfin, c’est 24 administrateurs, 60 salariés (dont 56 équivalents temps plein), et 1 507 711 kms parcourus par an par les collaborateurs.

Une table ronde sur l’agriloving

En fin d’assemblées générales, une table ronde sur la thématique : « Agriloving, on ose tout, c’est même comme ça qu’on nous reconnait » a eu lieu. François-Xavier Lévêque, président de l’association Agriloving, Florence Dupraz, directrice de l’association l’Open Agrifood et François Ziesaire, président de l’association Terres et Vignes de l’Aube étaient présents pour échanger autour du sujet.

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Sur octobre 15, 2020, posté le: Actualités par

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