Résultats technico-économiques GALACSY 2021 – Rencontres avec les éleveurs

Des produits et charges en hausses, jusqu’à quand ?

Cette année, 209 éleveurs ont réalisé un GALACSY, dont 145 avec le calcul du coût de production. La campagne 2021 a été marquée par l’amélioration des produits (notamment grâce à une hausse du prix du lait et du prix des vaches de réforme), une année climatique humide qui a permis de reconstituer les stocks fourragers et une hausse importante des charges sur la fin d’année.

Le mot du Président « Ces rendez-vous sont l’occasion chaque année de présenter nos résultats Galacsy. Chacun se situe par rapport à des moyennes de groupes et détermine ses postes à améliorer ». Les charges alimentaires font une nouvelle fois partie des principales préoccupations.
« Cela l’est d’autant plus avec la hausse des charges que nous subissons. Optimiser au mieux ses rations est plus que jamais nécessaire pour conserver un minimum de rentabilité », poursuit Nicolas Michaud, qui invite les éleveurs à « foncer » sur les diagnostics Galacsy : « seulement 50% de nos adhérents ont réalisé une étude technico-économique l’an passé, ce n’est sans doute pas assez devant tous les avantages que Galacsy peut générer. Un tel diagnostic permet d’optimiser ses charges et ses coûts de production, il est dommage de se priver d’un tel outil qui permet de prendre les bonnes orientations ».

Une marge brute en hausse, malgré la hausse des charges sur la fin 2021

Le prix du lait sur la campagne est en moyenne de 372 €/1000 l soit une hausse de 13 € par rapport à la campagne dernière. Les produits viande augmentent également de 5 € grâce à une reprise du cours des réformes qui s’affiche à 908 € par vache soit 3.08 €/kg. Les autres produits (Aide couplée vache laitière, indemnités climatiques, dégâts gibier, …) baissent de 5 €/1000 l du fait du moindre recours aux assurances aléas climatiques. Globalement, tirés par le prix du lait, les produits augmentent de 17 €/1000L.

Les charges opérationnelles augmentent de 11 €/1000 l à cause notamment à l’augmentation de toutes les charges sur la fin d’année.

La marge brute augmente de 7 € pour atteindre 243 €/1000 l.

Composition du coût alimentaire

Le rendement moyen du maïs est de 12,5 TMS. Contrairement aux deux années précédentes, la quantité était au rendez-vous, permettant la reconstitution des stocks dans la majorité des cas. Les achats de fourrages quant à eux sont redescendus à un niveau « correct » de 13 % de la totalité des fourrages distribués.

Les prix des intrants plutôt bas en début de campagne et à une meilleure valorisation des effluents d’élevage ont permis une diminution des charges de SF.

En revanche les charges de concentrés augmentent un peu, notamment dû au prix d’achat des concentrés en nette augmentation sur la fin d’année 2021.  

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Rendez-vous GALACSY 2021  : Cliquez ICI pour voir la vidéo

Près de 123 éleveurs laitiers de la zone se sont réunis pour une analyse collective de leurs résultats GALACSY lors de 9 rendez-vous proposés par Alysé du 28 Mars au 5 Avril 2022.

Ces rendez-vous se sont poursuivis sur l’après-midi avec une intervention sur la réalisation des chantiers d’ensilage.

Zoom sur… l’autonomie protéique

52 % d’autonomie protéique en moyenne

En moyenne, les exploitations qui ont réalisé un Galacsy atteignent un niveau d’autonomie protéique de 52 %, avec une grande variabilité allant de 10 à 100 %.

Cette autonomie est fortement corrélée à la part de maïs présent dans la SFP, et dans une moindre mesure au coût alimentaire, du fait sans doute d’une disponibilité en fourrages de qualité et « bons marchés » sur notre zone.

La productivité par vache est également un facteur qui va jouer sur la possibilité d’atteindre un certain niveau d’autonomie protéique. Mais là encore, on note une forte variabilité.

Comment utiliser sa SAU ?

Pour produire 1 000 kg de lait, il faut en moyenne une surface de 24 ares. Cette surface inclut tous les fourrages et les concentrés produits sur l’exploitation mais aussi achetés.

Se pose alors la question d’augmenter cette surface pour gagner en autonomie et en coût alimentaire. Pour une marge brute moyenne sur les cultures de vente de 600 € / ha, une exploitation qui produit 500 000 kg de lait et qui souhaite augmenter sa surface de SFP ou de concentrés autoconsommés de 25 ha, devra réduire son coût alimentaire de 30 €/1000l pour atteindre l’équilibre que son exploitation.

2022 : + 24 €/1000 l sur les concentrés VL

En moyenne, les VL consomment 163 g de concentrés achetés pour produire 1 kg de lait. Avec une hausse des aliments de + 40 %, l’impact serait donc de 24 €/1000l uniquement sur le coût de concentré des VL.

La hausse du prix du lait et de la viande pourra peut-être couvrir cette augmentation, mais il reste encore à compenser la hausse sur les engrais et le carburant.

Face à la hausse des intrants, des stratégies variées

Pour contrer la hausse du prix des concentrés et réduire son coût alimentaire, plusieurs solutions à court ou moyen terme ont été souvent citées par les éleveurs :   

  • Privilégier les matières premières
  • Comparer le coût du point de MAT des concentrés achetés
  • Réformer les animaux improductifs
  • Valoriser au maximum le pâturage
  • Récolter des fourrages de très bonne qualité et les analyser
  • Augmenter la part de légumineuses dans les prairies
  • Éviter le gaspillage en vérifiant régulièrement les pesons

Rédigé par Chloé Béliard et Lisa Delesse
Référentes Technico-économique Alysé
Fixe. 03.80.68.67.14

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Sur avril 12, 2022, posté le: Actualités, Newsletter par

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