Maladie hémorragique épizootique (MHE) : une maladie à notre porte

Les premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du sud-ouest. Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers. Cette zone réglementée est visualisable ci-dessous (carte).

À la date du 16 février 2024, 3 870 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été recensés en France dans des élevages. Ces foyers concernent les 20 départements suivants : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne, Dordogne, Corrèze, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Lot, Haute-Vienne, Morbihan et Pyrénées-Orientales.

Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours. Il n’y a pas de vaccin à ce jour.

Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours. Il n’y a pas de vaccin à ce jour.



Quels sont les signes cliniques de la MHE ?

Les signes cliniques de la MHE sont très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervidés. La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades).



Cartographie de la zone réglementée au titre de la MHE à partir des foyers du sud-ouest (à la date du 16 février 2024)


Que prévoit la règlementation vis-à-vis de cette maladie ?

Au titre de la réglementation européenne, la MHE est classée en catégories D et E : il y a donc des mesures aux échanges pour les mouvements d’animaux entre les Etats membres de l’Union européenne et une déclaration obligatoire des foyers par la France à la Commission Européenne. Les éleveurs doivent déclarer les suspicions et les cas à leur vétérinaire sanitaire.




Quelles conséquences en cas de détection d’un foyer ?

La détection de la MHE sur le territoire national entraine des restrictions aux mouvements avec une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre Etat membre de l’Union Européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions.

Le Ministre de l’Agriculture a annoncé début février, le lancement du dispositif d’indemnisation des frais vétérinaires et de la mortalité dans le cadre de la MHE pour la partie prise en charge par l’État. Ce dispositif est complété par un fonds d’urgence exceptionnel doté de 50 millions d’Euros à destination des éleveurs et des commerçants en bestiaux et mis en place sous l’autorité des Préfets (Communiqué de presse en PJ).

Le dispositif d’indemnisation est fondé sur les frais réels (vétérinaires) et les données de mortalité tracées (BDNI). Il ne repose pas sur un fonds d’urgence mais sur un régime communautaire approprié (hors régime de minimis). Le taux d’indemnisation est de 90% des montants déclarés

Share Button
Print Friendly, PDF & Email

Sur février 28, 2024, posté le: Actualités, Articles Lait, Articles Viande, Info Elevage, Newsletter par

Mots-clés: ,

Votre avis nous intéresse...

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.