Nous venons de recevoir la totalité des résultats pour la Campagne Nationale de Vérification de Compatibilité Génétique 2022.

Pour cette campagne, nous avions 38 bovins de sélectionnés par IDELE et répartis sur toute la zone Alysé. Sur les bovins encore présents dans les exploitations, 33 ont été prélevés avant la date butoire du 28 Février (soit 94%). Sur les 33 bovins prélevés, 27 ont un résultat Compatible (soit 82%) et 6 sont Incompatibles de père de mère, voir les deux.

Le résultat final nous donne, 4 bovins Incompatible de père dont 1 veau issu d’IA et le reste de SN, 1 bovin Incompatible de mère et 1 bovin Incompatible père et mère.

Enfin, si nous comparons cette campagne à la précédente, nous obtenons un résultat catastrophique  (18% de résultat incompatible en 2022 contre 6.5% en 2021).

Début 2023, les rendus des dossiers technico-économiques bovin lait « Galacsy » ont été faits pour l’année 2022. Cette année a été marquée par la perte de repères, la flambée des courts (concentrés, intrants, énergie …) et la hausse des produits (vente de lait et vente de bovins lait). Du 28 Mars au 7 Avril 2023, les éleveurs se sont mobilisés pour échanger autour de leurs résultats économiques 2022 et de leurs charges de mécanisation.

Des produits en hausse depuis de nombreuses années !

Cette année, 209 éleveurs ont réalisé un GALACSY, dont 145 avec le calcul du coût de production. La campagne 2022 a été marquée par une belle amélioration des produits (notamment grâce à la hausse du prix du lait et du prix des vaches de réforme), une année climatique difficile qui fait suite à une année 2021 où beaucoup de stocks avaient été faits (une partie des stocks a été écoulée). En parallèle la hausse de toutes les charges (opérationnelles et de structures) a été effective toute l’année (notamment sur les postes : intrants, concentrés et carburant).

Une marge brute en nette progression pour compenser la hausse des charges

Le prix du lait sur la campagne est en moyenne de 433 €/1000 l soit une hausse de 60 € par rapport à la campagne dernière. Les produits bovins augmentent également de 19 € grâce à une reprise du cours des vaches de réformes qui s’affiche à 1316 € par vache soit 4.12 €/kg. Les autres produits (Aide couplée vache laitière, indemnités climatiques, dégâts gibier, …) restent stables à 19 €/1000 l. Tirés par le prix du lait et la hausse de produits bovins, les produits augmentent de 78 €/1000 l.

Les charges opérationnelles augmentent de 16 €/1000 l, la plus forte hausse des dernières années, en cause notamment l’augmentation de toutes les charges tout au long de l’année 2022 (les concentrés, les intrants, etc).

La marge brute augmente cependant de 62 € pour atteindre 308 €/1000 l (+25%).

Détail des charges alimentaires et fourragères

Le rendement moyen du maïs est de 9,5 TMS. Après une année 2021 exceptionnelle en quantité, le rendement maïs et herbe revient au niveau des années précédentes. Les achats de fourrages quant à eux restent à un niveau « correct » de 13 % de la totalité des fourrages distribués. On observe que de plus en plus d’exploitations rentrent dans des stratégies d’achats de fourrages et de co-produits chaque année pour anticiper les aléas climatiques.

Les charges de surfaces fourragères restent au même niveau que l’année précédente : même si le prix des intrants avait déjà augmenté, les intrants distribués en 2022 ont été achetés en 2021 et probablement distribués en plus faible quantité.

En revanche les charges de concentrés VL augmentent, notamment dû au prix d’achat des concentrés en net augmentation 2022 (+ 70 €/T de moyenne). La hausse sur la charge « concentrés génisses » est plus contenue, du fait de la moindre distribution de ceux-ci sur 2022 (passant de 950-1000 kg/génisse les années précédentes à 900 kg/génisse en 2022).

Retour sur les formations : GALACSY 2022 – Améliorer la rentabilité de son élevage laitier !

Lors des 8 rencontres (du 28 Mars au 7 Avril 2023), 130 éleveurs laitiers de la zone se sont réunis pour échanger autour des résultats économiques 2022 le matin.

Ces rendez-vous se sont poursuivis sur l’après-midi avec une intervention sur les coûts de mécanisation.

Zoom sur… les charges de mécanisation

De gros écarts sur les charges de mécanisation

Dans le calcul du coût de production du lait, les plus grands écarts sont observés sur la partie charge de mécanisation, et notamment sur deux facteurs : l’amortissement du matériel et les travaux par tiers.

Des stratégies et des pistes variées pour limiter les écarts

Plusieurs pistes à moyen ou long terme ont été souvent citées par les éleveurs :  calculer son coût d’utilisation de son matériel, utiliser les références terrain pour se comparer, penser à l’échelle des chantiers, faire de l’échange de travaux ponctuellement et réfléchir ses investissements.

Un grand MERCI à tous ! Et N’hésitez pas à contacter la Coopérative ou votre conseiller pour réaliser votre Galacsy au 03 86 92 36 45 !

La Chambre d’Agriculture Aube-Haute-Marne envisage d’organiser une collecte de pneus usagés. Afin d’identifier les besoins sur les 2 départements, nous vous sollicitons pour répondre à une enquête qui permettra d’estimer le volume de pneumatiques usagés utilisés pour le lestage des silos.

Cette collecte se réalisera uniquement si le tonnage est suffisamment important. C’est pourquoi, nous comptons sur votre mobilisation à tous pour prendre quelques minutes de votre temps et répondre aux questions en cliquant sur le lien ICI !

Dans la mesure où vos retours permettront d’émettre une suite favorable à cette enquête, la Chambre d’Agriculture réalisera des dossiers de demande de financements auprès de différents partenaires.

Les tarifs vous seront communiqués ultérieurement.

Nous vous remercions par avance pour vos réponses.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Anne Charline DELARUE au 06 46 42 79 29 ou par mail : acdelarue@haute-marne.chambagri.fr.

En complément nous vous partageons le décret du 2 Mars 2023 :

Décret n° 2023-152 du 2 mars 2023
[Si le décret ne précise pas les conditions financières de la reprise des pneus d’ensilage, il interdit d’en recevoir de nouveaux]

Le décret définit des règles de gestion relatives aux déchets de pneumatiques en matière de collecte et de traitement. Par ailleurs, il définit les conditions de mise en œuvre de la REP applicable aux producteurs de pneumatiques pour satisfaire leurs obligations dans ce domaine. Il prévoit également des dispositions adaptées pour la gestion des déchets de pneumatiques dans les collectivités territoriales d’outre-mer afin de tenir compte de l’organisation actuelle de la filière dans ces territoires, tout en permettant aux éco-organismes de remplir leurs obligations de REP sur l’ensemble du territoire national. Il met en place une obligation de reprise sans frais et sans obligation d’achat de pneumatiques usagés par les distributeurs de pneus, et prévoit les mesures relatives à l’encadrement de ce dispositif. Enfin, il prévoit le principe d’une prise en charge des déchets de pneus utilisés pour l’ensilage par les éco-organismes et les systèmes individuels agréés pour laquelle les modalités opérationnelles seront précisées dans le futur cahier des charges de la filière.

« Art. R. 543-138.-Il est interdit :
« 1° D’abandonner, de déposer dans le milieu naturel ou de brûler à l’air libre des pneumatiques ;
« 2° De réceptionner des déchets de pneumatiques dans les installations de stockage de déchets et dans les installations d’incinération sans valorisation énergétique de déchets ;
« 3° De réceptionner des déchets de pneumatiques dans les exploitations agricoles.
« Un arrêté du ministre chargé de l’environnement peut préciser les exigences à respecter pour le traitement et la valorisation des déchets de pneumatiques.

Cliquez ICI pour lire le décret en entier !

Les dégâts de la faune sauvage sur les cultures et les élevages sont loin d’être anodins et impactent chaque année vos exploitations agricoles. Seuls les dégâts de grands gibiers sont indemnisés.
Pour les autres espèces, différents moyens de gestion sont disponibles pour faire baisser la pression des dégâts, mais il est important de les signaler pour que les nuisibles restent sur la liste des nuisibles.

Seuls les dégâts de grands gibiers sanglier, cerf, chevreuil sont indemnisables. Le dossier de demande d’indemnisation est à faire directement en contactant votre Fédération Départementale de Chasse.

Pour les dégâts de corvidés et pigeons, selon votre département, vous avez la possibilité de faire une demande d’autorisation préfectorale de destruction par tir après le 31 mars.
Vous trouverez le lien pour l’Yonne ICI

Cependant, les Chambres d’Agriculture manquent régulièrement de données pour demander à l’État des moyens d’actions, le maintien de tir possible sur les Corvidés par exemple. Afin de faciliter ces signalements, le réseau des Chambres d’agriculture a développé une application mobile et web intitulée « Signaler dégâts faune sauvage ». Cet outil n’a pas valeur de déclaration pour demander l’indemnisation.
En  téléchargeant cette application, l’agriculteur pourra, sur le champ, prendre une photo, géo-localiser le dégât et le déclarer en quelques clics.
Les constats serviront de base justificative aux différentes mesures à mettre en place pour minimiser l’impact de la faune sauvage sur les exploitations agricoles. Ces données collectées permettront de mutualiser la recherche de solutions pratiques de lutte contre les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.  L’outil permet de renseigner des informations sur le préjudice via une photo en direct du dommage.

Si vous ne souhaitez pas utiliser ce nouvel outil, vous pouvez toujours faire un signalement en ligne sur internet via ce lien !

Le GIEE de la coopérative TERRE D’OVIN – FEDER « Optimiser collectivement la complémentarité ovins/cultures» a été lauréat des trophées agroécologiques de Bourgogne Franche Comté et a reçu une mention spéciale au niveau national au Salon de l’Agriculture.

Ce GIEE avait été déposé fin 2017 par Terre d’ovin avec le soutien des chambres d’agricultures de L’Yonne et La Côte d’Or.
Au départ 9 éleveurs ovins céréales avec des terrains à faibles potentiels sur ces départements ont créé un groupe pour optimiser la complémentarité des ovins avec les cultures. Depuis d’autres agriculteurs se sont rajoutés.
Les actions principales :

• Remettre des prairies et donc des brebis en remplacement de céréales à faibles potentiels.
• Développer au maximum l’autonomie avec implantation de luzerne (qui en tête de rotation diminuera aussi les intrants sur les cultures), avec l’implantation de prairies temporaires multi espèces et de CIPAN (variétés adaptées au pâturage des ovins).
• Sécuriser des revenus avec une conjoncture économique de plus en plus volatile.
  (La diversification des ateliers)

Et pour l’animatrice, ce groupe a permis aux éleveurs aussi d’échanger, de conforter leurs projets, de leur donner une bouffée d’oxygène !
Cette récompense est un bel encouragement pour les agriculteurs de ce GIEE qui croient à cette complémentarité ovins/céréales sur leurs exploitations !